Souvent présenté comme un équivalent abordable du Galaxy S7 de Samsung, le S7 D’Elephone est en fait une transposition intelligente du flagship coréen vers un modèle milieu de gamme, d’un point de vue puissance, au prix d’un appareil entrée de gamme, ce qu’il n’est assurément pas. Ce smartphone possède-t’il autant de qualités que de défauts ? C’est ce que nous allons voir maintenant, dans ce test réalisé avec le modèle Helio X25, 4Go de Ram, 64Go de stockage. 474o33
Lorsque nous avons reçu le Elephone S7, nous attendions le strict minimum, c’est-à-dire une boite avec câble, chargeur et éventuellement un livret. Nous avons eu la surprise de trouver dans l’emballage une coque transparente, qui protège l’arrière du smartphone mais qui opacifie totalement l’effet réfléchissant qui donne le cachet à l’appareil. Cette petite attention inhabituelle pour un appareil chinois est en fait nécessaire car la coque en composite aluminium/plastique rigide, joliment habitée par le reflet fantômatique qui donne du cachet à la machine, se raye facilement, même en le manipulant avec précaution. Un défaut qui vient tempérer la belle facture globale, avec un écran faussement incurvé, sans bezel, séparé du corps par un bandeau plastique plus souple. C’est malin et on tient dans la main un Elephone S7 lisse et élégant, mais finalement assez lourd et épais.
Les finitions ont l’air correctes, les découpes sont précises et l’écran bien intégré derrière une épaisse couche de verre. On notera une prise Jack sur le dessus, les deux boutons du volume et de l’allumage sur la droite, la prise microUSB et les deux petits haut-parleurs en-dessous. Pour naviguer, un seul bouton capacitatif, qui servira pour effectuer toutes les commandes ou pour la reconnaissance digitale, assez réactif, mais dont on désactivera le retour haptique vraiment agaçant. Après quelques minutes de manipulation, les impressions sont donc positives, malgré les nombreuses traces de doigts sur l’écran et la pose du cache protecteur qui nous a semblé obligatoire.
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Crédit Photos: DR
Le système utilisé est Android 6.0, soit Marshmallow, dans une version proche du stock original, avec un launcher à balayage horizontal infini émaillé de quelques applications maison. On notera que Chrome n’est pas installé par défaut, à la place un navigateur qui renvoie vers la page elephone.hk du constructeur. Pas de bloatware à signaler donc, et une surcouche logicielle finalement anecdotique. La première configuration est classique, avec l’ajout du compte Google pour se connecter aux services, quelques changements de paramètres et c’est tout. Dans les réglages, nous trouvons quelques options supplémentaires, un gestionnaire de tâches, un gestionnaire de mémoire, un gestionnaire de notifications LED, une barre de navigation personnalisée, un lanceur par gestuelle et des boutons de raccourcis à configurer. Nous nous sommes focalisé sur le gestionnaire de mot de e et d’empreintes digitales, qui s’est avéré tout à fait concluant, le téléphone se débloquant immédiatement une fois l’empreinte reconnue. Bien sûr, le capteur est à l’avant, pas à l’arrière comme l’indique le schéma, sur le bouton capacitatif.
Nous sommes ensuite és au benchmark pur et dur, à savoir le recueil des données de performance du S7 d’Elephone en phase de stress. Pour cela, nous avons utilisé les programmes classiques, AnTuTu, GFXBench GL, GeekBench ainsi que les jeux Asphalt 8, Justice League Action Run et Power Rangers Legacy War. Sur Antutu et AnTuTu 3D, nous obtenons le score de 85659, ce qui le situe entre l’iPhone 6 Plus et le Redmi Note 4. GFXBench a remonté un score de 180.4 frames pour le test purement graphique, un résultat très moyen, la faute à la puce graphique (Mali-T880) qui permet certes de faire tourner des jeux récents, mais sans fluidité et avec quelques freeze. Justice League Action Run tourne sans problèmes et ne présente aucun ralentissement. Le plus gourmand Asphalt 8 reste jouable bien que saccadé, tandis que Power Rangers Legacy Wars souffre de latences durant les scènes de combat. En revanche, les titres plus anciens et casual tournent sans problèmes. Pokemon Go et Fire Emblem Heroes se jouent sans l’ombre d’un ralentissement. Nous n’avons également pas remarqué de problèmes de GPS, ni dans le jeu, ni sur Maps ou en navigation.
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Le résultat des différents benchmarks
En revanche, l’écran nous a semblé de qualité très moyenne, voire médiocre, avec de véritables anomalies, comme un manque de contraste flagrant, des couleurs mal étalonnées (les rouges dominent et s’étalent en bavant) et une netteté clairement en dessous des standards. Heureusement, la technologie MiraVision intégrée permet de corriger certains problèmes, notamment au niveau de la fluidité, mais rien de miraculeux. Nous avons quand même observé un mieux au niveau des couleurs après correction, mais n’espérez pas regarder un film ou une série avec un rendu fidèle.
Le capteur arrière est un capteur 14.7 MP qui peut enregistrer en vidéo 8.4MP, avec une longueur de focale de 3.5mm. Le capteur avant est un capteur de 6.2 MP qui e la stabilisation vidéo, contrairement au capteur principal. Le logiciel photo fourni n’apporte pas de fonctionnalités avancées ou de filtres, juste un mode Pip qui permet de vignetter son visage sur un cliché. La qualité des films peut monter jusqu’en 4K, l’exemple de quelques secondes qui vous est présenté vous donne un bref aperçu de la qualité globale d’une vidéo.
Pour les photos, voir exemple, la résolution semble fine et les couleurs respectées, bien que le cliché paraisse terne. En frontal, la résolution est correcte mais les écarts de couleur plus profonds.
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Dans les options de l’appareil photo, nous retrouvons un détecteur de doigts qui font le signe V, qui fonctionne très bien en selfie et un peu moins en caméra arrière, mais c’est assez original et destiné au marché asiatique (où ce signe est très répandu sur les photos et dans les films), tout comme le déclencheur vocal qui ne fonctionne qu’avec certains mots…chinois. Le réglage des ISO est automatique, manuellement l’appareil monte jusque 1600 ISO mais n’espérez pas capturer de belles photos de nuit avec l’Elephone S7.
Enfin, le double compartiment nano-SIM/SD Card permet d’insérer deux cartes Sim ou une carte SIM et une carte de stockage supplémentaire. Comme il est impossible d’ouvrir le téléphone pour retirer la batterie, cette opération s’effectue via un petit tiroir coulissant unique. Assurez-vous donc de posséder une nano-SIM pour pouvoir utiliser le smartphone, qui est compatible avec les fréquences françaises. Pas de soucis à signaler donc de ce côté-là, d’autant qu’un mode de turbo-téléchargement permet de combiner les réseaux WI-FI et 4G pour accélérer les transactions.
La version reçue correspond au modèle Helio X25, 4Go de Ram, soit le haut de gamme du modèle. Les autres versions possèdent le processeur Helio X20 et entre 2 et 4Go de Ram. Les résultats aux benchmarks peuvent bien entendu varier selon les modèles.
Pour un smartphone de milieu de gamme, l’Elephone S7 s’en tire plutôt bien, surtout en regard de son prix de vente très bas. En effet, son rapport qualité/prix quasiment imbattable le place en excellente position par rapport à la concurrence, surtout grâce à son design très réussi et sa réactivité. Il ne faut cependant pas s’attendre à un smartphone d’exception niveau performance, et la puce graphique, ni l’écran, ni l’appareil photo, ni les haut-parleurs ne lui permettent de tirer son épingle du jeu. Nous avons finalement un appareil bien fini, assez cohérent, avec une bonne maniabilité grâce à une interface épurée et un bouton unique facile à manipuler, qui tient bien la charge et qui se fera remarquer grâce à son design, mais qui décevra les joueurs.
Ce smartphone de test nous a été envoyé par la boutique Gearbest ( qui fête bientôt ses 3 ans), qui le propose actuellement à 210 € environ. Ce produit est disponible dans les hangars européens, nous l’avons reçu 3 jours après la commande.
Pour faire vous aussi une évaluation de votre smartphone pour établir un comparatif, suivez notre guide!
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